• - Approfondir l'investigation

    Voici divers moyens de travailler avec les 4 questions et l'inversion ; des points de vue différents qui permettront une investigation plus claire et plus profonde.

     

     

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    Le Travail nous ramène toujours ce que nous sommes vraiment. Chaque conviction, lorsqu'on l'examine jusqu'à l'éclaircir, permet à la croyance subséquente de faire surface. Vous la démantelez, ainsi que toutes celles qui suivront. Puis, vous vous rendez compte que vous avez hâte de découvrir la suivante. Aun certain point, vous remarquerez que ou abordez toute pensée, tout sentiment, toute personne et situation en tant qu'amis. Jusqu'au jour où il vous faura fournir un effort pour découvrir un problème. Puis, un beau matin, vous vous apercevrez qu'il y a des années que vous n'en avez pas eu.


    Question 1 : Est-ce vrai ?

    Il arrive parfois qu'une affirmation vous paraisse fausse aussitôt écrite sur papier. Si la réponse qui vous vient n'est pas absolument négative, alors passez directement à la question 3. Autrement, voici quelques méthodes pour sonder un peu plus en profondeur la question 1.

     

    Quelle réalité a-t-elle ?

    Si vous répondez oui à la question 1, demandez-vous quelle réalité a cette situation.

    Investiguons l'affirmation « Paul ne devrait pas regarder tant la télévision ». Correspond-elle a la réalité ? D'après votre expérience, cette homme regarde-t-il effectivement beaucoup la télévision ? Oui. En fait, il passe de 6 à 10 heures par jour devant le petit écran. Comment savoir que Paul devrait regarder autant la télévision ? Parce qu'il le fait. Voilà la réalité ; voilà ce qui est vrai. Un chien jappe, un chat miaule et Paul regarde la télé. C'est son choix. La situation changera peut-être, mais pour l'instant, elle est ainsi. La pensée selon laquelle il ne devrait pas autant regarder la télévision est simplement votre façon de vous quereller avec ce qui est. Ce conflit ne vous apporte rien et ne change nullement le comportement de la personne ; son seul effet consiste à provoquer du stress en vous. Une fois que vous acceptez la réalité -le fait qu'il regarde beaucoup la télévision-, qui sait quelles transformations pourront survenir dans votre vie ?

    En ce qui me concerne, la réalité, c'est tout simplement ce qui est vrai. Et la vérité revient à ce que vous avez devant vous, peu importe ce qui se passe. Que cela vous plaise ou non, il pleut aujourd'hui. « Il ne devrait pas pleuvoir » n'est qu'une pensée. En réalité, ill n'existe pas de « devrait » ou « ne devrait pas ». Ce ne sont que des pensées que nous juxtaposons sur la réalité. L'esprit est semblable au niveau du charpentier. Quand la bulle d'air penche d'un côté - « Il ne devrait pas pleuvoir » -, elle signale que le mental est empêtré dans ses élucubrations. Quand la bulle est au centre - « Il pleut » -, nous savons que la surface est plane ett que le mental accepte la réalité telle qu'elle est. Depuis cette position, une transformation positive peut survenir avec efficacité, clairement, sainement. Nous ne savons pas forcément comment ces changements se produisent, mais ils adviennent tout de même.

     

    Les affaires de qui ?

    Lorsque la pensée que vous avez mise par écrit a jailli en vous, vous étiez mêlé aux affaires de qui ? Si vous jugez qu'une personne ou une chose autre que vous-même devrait changer, vous êtes mentalement hors de vos oignons. Vous vous sentez bien sûr dissocié, solitaire et stressé.

    Interrogez-vous : « Qui cela regarde-t-il le temps que je passe devant la télé ? Qui cela regarde-t-il laa quantité d'émission que Paul regarde ? Et comment saurais-je ce qui vaut mieux pour lui à long terme ? »


    Question 2 : êtes-vous absolument certain que c'est vrai ?

    Si vous avez répondu par l'affirmative à la question 1, demandez-vous : « Suis-je absolument certain que c'est vrai ? »

    Dans plusieurs cas, l'assertion SEMBLE vraie. Naturellement, puisque les concepts que vous véhiculez se fondent sur une vie entière de croyances étayées de preuves non investiguées.

    Après mon réveil à la réalité en 1986, j'ai remarqué à plusieurs reprises comment les gens, dans leurs conversations, dans les médias ou dans les livres, proféraient des déclarations du genre « Notre monde manque d'harmonie », « La violence règne », « Il faut nous aimer davantage les uns les autres ». Autrefois, j'adhérais également à ces fictions. Elles paraissaient sensées, bienveillantes et généreuses, mais en less entendant, j'ai alors noté que le fait d'y croire provoquait un stress et une préoccupation qui n'étaient pas paisibles en moi.

    Par exemple, quand j'entendais « Les gens devraient s'aimer davantage », la question surgissait en moi « Es-tu absolument certaine que c'est vrai ? » Comment puis-je savoir, en mo for intérieur, si les gens devraient s'aimer davantage ? Même si le monde entier se met à me le répéter, est-ce vraiment vrai ? Et à mon grand étonnement, lorsque j'écoutais ma voix intérieure, je constatais que le monde étaient simplement tel qu'il était – rien de moins, rien de plus. En ce qui concerne la réalité, il n'existe pas de « ce qui devrait être ». Il n'y a que ce qui est, exactement tel qu'il est, à cet instant précis. La vérité prévaut sur tout scénario. Et chaque scénario, avant investigation, voile la vérité.

    Désormais, je pouvais remettre en question toute fiction potentiellement désagréable grâce à la question « Suis-je absolument certaine que c'est vrai ? » Et la réponse, comme la question, m'amenait à une expérience : celle du non. Je m'attachais à la réponse – solitaire, paisible, libre.

    Comment une réponse négative pouvait-elle être forcément juste ? Tous les gens de mon entourage, tous les livres, affirmaient que la réponse devrait être oui. Mais j'en suis venue à comprendre que la vérité n'est qu'elle-même et n'est dictée par personne.

    En présence de ce non intérieur, j'en suis venue à comprendre que le monde est toujours tel qu'il doit être, que je m'y objecte ou pas. Et j'en suis venue à accepter la réalité de tout mon coeur. J'aime le monde, sans condition.

    Jouons un peu avec l'affirmation « Je me sens blessée parce que Paul est fâché contre moi ». Vous aurez peut-être répondu : « Oui, c'est vrai, il est fâché contre moi. Il a le visage cramoisi, sa nuque palpite et il hurle ». Voilà la preuve. Cependant, retournez voir à l'intérieur. Êtes-vous absolument certaine que c'est contre vous qu'il est fâché ? Pouvez-vous vraiment connaître ce qui se passe dans l'esprit de quelqu'un d'autre ? Les expressions faciales ou le langage corporel sont-ils des témoignages indubitables de la pensée ou des sentiments d'une personne ? Avez-vous déjà remarqué comment, sous l'emprise de la peur ou de la colère, votre propre impuissance, vos propres émotions angoissées jettent le blâme sur celui ou celle qui se trouve à proximité ? Pouvez-vous vraiment savoir ce que l'autre ressent, même s'il vous le dit ? Pouvez-vous réellement être sure qu'il a élucidé sess propres pensées et ses émotions ? N'avez-vous jamais été confuse quant à l'objet de votre colère ? Ne l'avez-vous jamais faussemnt représenté ou projeté ? Pouvez-vous être vraiment certaine que Paul est en colère contre vous ?

    Par ailleurs, êtes-vous absolument certaine que c'est la colère de Paul qui vous blesse ? Est-ce sa colère qui est à l'origine de votre chagrin ? Serait-il possible que vous, dans un autre état d'esprit, affrontiez de plein front la fureur de cet homme sans en être touchée personnellement ? Seriez-vous en mesure d'écouter simplement, d'accueillir calmement et avec amour ce qu'il a à dire ? Après l'investigation, c'est devenu mon expérience.

    Supposez que votre affirmation soit « Paul devrait cesser de fumer ». Bien sûr qu'il le devrait ! Chacun sait que fumer diminue la capacité respiratoire et entraîne un cancer du poumon et des maladies cardio-vasculaires. Maintenant, poussez plus loin la question. Êtes-vous absolument certaine qu'il est vrai que Paul devrait cesser de fumer ? Il pourrait passer sous les roues d'un camion demain. Pouvez-vous être certaine que s'il cessait de fumer, ce serait mieux pour lui ou pour vous à long terme ? (Et je n'affirme pas que ce ne le serait pas.) Pouvez-vous vraiment savoir ce qui vaut mieux pour lui sur son chemin de vie ? « Paul devrait cesser de fumer » - êtes-vous absolument certaine que c'est vrai ?

    Si votre réponse continue d'être affirmative, tant mieux. C'est bien ainsi. Si vous êtes persuadée que ce que l'autre personne a fait ou dit correspond vraiment à ce que vous avez écrit, et si vous êtes persuadée d'être absolument certaine que c'est vrai, il est toujours bien de passer directement à la question 3. Ou si vous vous sentez quelque peu désorientée, faites l'essai des exercices présentés dans la partie « Quand vous êtes persuadé que c'est vrai » :

    http://un-nouveau-regard.eklablog.fr/quand-vous-etes-persuade-que-c-est-vrai-a4783704

     

    Question 3 : Quelle réaction suscite en vous cette pensée ?

    Cette question vous permet de prendre conscience du principe de cause à effet interne. Vous êtes en mesure de constater, lorsque vous accordez foi à une pensée (et il n'est pas répréhensible d'y croire), la présence d'un malaise en vous, d'un trouble qui peut aller du malaise léger à l'angoisse ou à la panique. Puisque vous aurez peut-être pris conscience à la question 1 que la pensée est fausse à vos yeux, vous constaterez la puissance d'un mensonge. Votre nature essentielle est la vérité, et quand vous la contredisez, vous n'êtes pas vous-même. Le stress n'est jamais aussi naturel que la paix.

    Après que les 4 questions m'eurent trouvée, je vis passer des idées du genre « Les gens devraient s'aimer davantage » et j'eus conscience qu'elles entraînaient un malaise chez moi. Je remarquai alors qu'avant d'avoir ces pensées la paix régnait en moi. Mon esprit était silencieux et serein. Aucun stress, aucune réaction physique pénible ne m'affligeait. Voilà qui j'étais en l'absence de mes fictions. Alors, dans la quiétude de la conscience, je me mis à observer les sentiments qui émanaient du fait de croire ou de m'attacher à ces idées. Et dans cette quiétude également, je compris que si j'accordais foi à tout cela, il s'ensuivrait un malaise et de la tristesse. A partir de là, je passais à « Je devrais faire quelque chose à ce sujet ». Puis, la culpabilité faisait son apparition ; j'ignorais totalement comment m'y prendre pour que les gens s'aiment davantage, par exemple, parce que j'étais, moi, incapable d'aimer davantage. Lorsque je m'interrogeais : « Quelle est ma réaction quand je crois à l'idée que les gens doivent s'aimer plus ? », je constatais que je me sentais mal à l'aise (c'était évident). J'observais également que je réagissais par des images terribles que j'avais autrefois cru qu'on m'avait infligées, de la dureté de mon premier mari envers nos enfants et envers moi – et que toutes ces images venaient corroborer ma pensée. Je m'envolais dans un monde imaginaire. Je n'avais pas quitté mon fauteuil, j'avais toujours ma tasse de thé à la main et, pourtant, je revivais mentalement les visions d'un passé illusoire. Je devenais un personnage du livre mythique de la souffrance – l'héroïne douloureuse, piégée dans un monde rempli d'injustices. Ma réaction me contraignait à habiter un corps stressé, à tout percevoir avec les yeux de la peur, à être une somnambule perdue dans un cauchemar sans fin. L'antidote consistait tout simplement à investiguer.

    J'adore la question 3. Une fois que vous y avez répondu et que vous percevez la cause et l'effet d'une pensée, toute votre souffrance se met à se démanteler. A priori, vous nen aurez pas conscience. Vous ne vous apercevrez peut-être même pas que vous progressez. Mais le progrès, ce n'est pas vos affaires. Persistez dans le Travail et il vous mènera de plus een plus loin. La prochaine fois que les problèmes sur lesquels vous avez travaillé apparaîtront, vous rirez peut-être, émerveillé. Le stress aura disparu, voire la pensée elle-même.


    Voyez-vous une raison de vous défaire de cette pensée ? (Et non, n'essayez pas de vous en défaire).

    Il s'agit d'une question supplémentaire que je pose parfois après la question 3 parce qu'elle peut provoquer une transformation radicale de la perception. Totu comme l'autre question supplémentaire, elle éclaircit la conscience que vous aurez de la cause et de l'effet internes. « Est-ce que je vois une raison de me défaire de cette idée ? Oui, effectivement. J'étais en paix avant que cette pensée apparaisse et, depuis, je me sens crispé et stressé. »

    Il est important de comprendre que l'investigation vise à mettre en lumière la pensée, non à l'éliminer. Ce serait impossible. Ne croyez pas que je vous prie de renoncer à cette idée. Au cours de l'investigation, il ne s'agit aucunement de faire disparaître nos pensées ; il s'agit plutôt de comprendre ce qui est vrai pour nous, grâce à la prise de conscience et à un amour pour soi inconditionnel. Une fois que vous percevez la vérité, la pensée relâche son emprise sur vous,non le contraire.


    Pouvez-vous trouver une raison paisible de maintenir cette pensée ?

    La seconde question supplémentaire est celle-ci : « Pouvez-vous trouver une raison paisile de maintenir cette pensée ? » Vous en concevez peut-être plusieurs, mais elles suscitent toutes du stress, elles sont toutes douloureuses. Aucune d'entre elles n'est sereine ou valable ; du moins, pas si vous voulez mettre un terme à votre souffrance. « Cette raison est-elle apaisante ou stressante ? Le fait de penser ainsi apporte-t-il la paix ou le stress dans ma vie ? Est-ce que je fonctionne plus efficacement, avec plus d'amour et une plus grande clarté, quand je suis stressé ou quand je suis exempt de stress ? »

     

    Question 4 : Qui seriez-vous sans cette pensée ?

    Il s'agit d'une question très révélatrice. Imaginez-vous en présence de la personne au sujet de qui vous avez écrit ; elle est ainsi que vous croyez qu'elle devrait être ou ne pas être.

    Maintenant, pendant une minute ou deux, fermez les yeux, inspirez profondément et visualisez qui vous seriez si vous n'aviez pas cette pensée. En quoi votre vie serait-elle différente, dans la même situation, en l'absence de cette idée ? Gardez les yeux clos et observez la personne en question sans votre scénario. Qu'apercevez-vous ? Quel sentiment avez-vous à son égard lorsque vous êtes libres de cette fiction ? Que préférez-vous – avec ou sans ce scénario ? Quelle version vous paraît plus douce ? Laquelle est plus apaisante ?

    Bon nombre de gens arrivent à peine à se reconnaître, une fois qu'ils sont affranchis des contraintes de leurs scénario. Pour ce type d'état, ils ne possèdent aucun point de repère. La question leur dévoile une identité inconnue jusque là. C'est pourquoi ils répondent fréquemment qu'ils n'en savent rien. D'autres réponses jaillissent aussi. Par exemple : « Je serais libre », « Je serais paisible », « Je serais quelqu'un de plus aimant ». Vous pourriez aussi affirmer : « J'aurais suffisamment de clarté pour cerner la situation et agir pour le mieux ». En l'absence de nos scénarios, non seulement nous sommes capables d'agir avec limpidité et sans peur, mais nous devenons aussi l'ami, le confident. Nous menons une existence heureuse. Nous débordons d'appréciation et de gratitude, deux sentiments qui deviennent aussi naturels que de respirer. Quiconque sait qu'il n'y a rien à savoir et qu'il possède déjà tout ce dont il a besoin, ici et maintenant, connaît le bonheur. C'est son état naturel.

    La réponse à la question 4 pourrait vous faire perdre votre sentiment d'identité. Voilà une conséquence fascinante. Il ne vous resterait alors rien d'autre que la réalité de l'instant présent, celle d'une dame assise sur une chaise et en train de rédiger un texte. Cette sensation peut se révéler quelque peu terrifiante, puisqu'elle n'admet pas l'illusion d'un passé ni d'un avenir. On pourrait s'objecter : « Mais alors, sans passé ni avenir, je ne saurai pas comment vivre ! »

    Êtes-vous absolument certain que c'est vrai ? Mettez sur papier vos craintes et livrez-vous à l'investigation encore une fois sur ces concepts subtils, complexes. L'investigation vise à nous ramener vers notre mental sain, pour qu'ainsi nous puissions comprendre que nous vivons dans un éden, à notre insu.

    « Qui seriez-vous sans cette pensée ? », voilà la forme de la question 4 que je suggère si vous êtes débutant. J'invite les gens à reformuler la question à leur guise : « Qui ou que serais-je sans cette pensée ? » Réfléchissez-y. En contemplant cette nouvelle formulation, laissez les pensées, les images aller et venir. L'expérience peut s'avérer extrêmement riche. Il est également possible de jouer avec la tournure originale de la question 4 en vous demandant, par exemple : « Que seriez-vous sans cette pensée ? » « Je serais la paix », voilà la réponse qui surgit le plus souvent. Et encore, je demande : « Que seriez-vous sans même cette pensée-ci ? ».


    (Source : B.K. dans "aimer ce qui est")

     

     

     

     

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